Les salariés du privé, ou les chefs d’entreprise qui entrent dans l’enseignement en seconde carrière idéalisent le métier.
Les femmes y voient une manière de mieux gérer leur temps personnel, les taches ménagères, l’éducation de leurs enfants, tout en conservant une activité professionnelle et une indépendance financière.
Beaucoup de femmes devenues professeurs des écoles, devenues mères, se sont sacrifiées pour la carrière de leur conjoint, souvent mieux rémunéré, et une forme de sexisme a joué: c'est à elles d'abandonner leur carrière, leurs brillantes études, ...
Celles qui élèvent au moins trois enfants sont dispensées de la Licence pour passer le concours d’enseignant, ce qui peut les laisser penser que ce métier leur tend les bras.
Les hommes sont 57% à exercer dans le Second Degré. Ils vivent mal le fait d'être certifié avec une progression de salaire très lente, et peu de perspectives professionnelles.
Benoît, 34 ans, Professeur certifié de Technologie depuis 5 ans, détaille cette reconversion vers l’enseignement, qui n’a pas été une vocation lorsqu'il nous contacte pour quitter l'enseignement :
"Un an et demi après la fin de mon DEA d’informatique, j’ai été embauché en CDD de 9 mois, dans un domaine qui me convenait parfaitement. Cette entreprise développait des logiciels pour décoration d’intérieur, et je devais m’occuper de la partie «rendu réaliste» des différents aménagements souhaités par les clients, et que le logiciel pouvait créer. Malheureusement, ce CDD ne s’est pas terminé par une embauche en CDI et je me suis retrouvé au chômage. J’ai continué à chercher dans le domaine de l’informatique, mais à l’époque les entreprises étaient très exigeantes quant aux profils demandés et je ne répondais pas aux critères. Comme plusieurs amis s’étaient orientés vers les concours de professeurs, soit après avoir travaillé en entreprise, soit à la suite de recherches infructueuses d’un premier travail, je me suis lancé dedans".
Écrire commentaire