Dans le cadre de la réforme de l’encadrement supérieur de la fonction publique de l’État, les corps d’inspection générale ou de contrôle sont placés en voie d’extinction depuis le 1er janvier 2023. L’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGÉSR) en fait partie. Depuis le 1er janvier 2023, plus aucun recrutement dans ces corps n’est possible. Ils deviennent des services d’inspection générale ou de contrôle.
Pourtant, l'IGéSR continue de recruter... car elle a du mal à s'habituer à cette interdiction d'Etat de recrutement. Le est paru au Journal Officiel de la République Française (JORF) un recrutement en détachement de 11 inspecteurs généraux.

Sur le site du MENJS, est indiqué à la suite de ce rappel d'interdiction de recrutement la phrase: "Les emplois au sein de ces services sont des emplois fonctionnels pour lesquels le recrutement se fait uniquement par nomination sur statut d’emploi selon les modalités prévues par le décret n° 2022-335 du 9 mars 2022 relatif aux services d’inspection générale ou de contrôle et aux emplois au sein de ces services".
Alors nous sommes allés tenter de comprendre pourquoi un corps d'élite, véritable caste au sommet de l'Education nationale, peut continuer de recruter alors que la Loi le lui interdit.
Le fameux décret montre bien que tous les corps d'inspecteurs généraux ont été mis en extinction, tous les décrets les concernant ayant été abrogés. Au Chapitre VII Article 30 est traité le cas du Corps de l'inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (IGéSR).
Reste les "dispositions finales" du décret n°2022-335 du 9 mars 2022 mentionnées aux articles 45, 52 et 53. Nulle part n'est indiqué que l'IGéSR bénéficie d'un droit de s'affranchir du décret n°2022-335 du 9 mars 2022.
Le plus haut corps de l'Education nationale est-il au-dessus des lois, puisque ce décret n'a pas été abrogé, ou les politiques ont-ils cédé sous la pressions de ce corps, pour continuer d'y recruter ceux qu'ils souhaitent ainsi y remercier de leurs bons et loyaux services, pour leur offrir une belle fin de carrière ?
Pour la première fois dans ce type de recrutement, ce qui éveille aussi l'attention, un cabinet d'avocats relaie l'annonce : le Gouvernement serait-il conscient que la mise en extinction du corps des IGéSR sans recrutement ultérieur possible depuis le 1er janvier 2023 pourrait poser problème ?
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