Etre professeur n'est pas un long fleuve tranquille tout au long de l'année.

En école et au collège, les élèves maîtrisent moins bien leurs secrétions bronchiques qu'au lycée. Leur hygiène des mains n'est pas parfaite, et lors des maladies saisonnières, les professeurs sont plus exposés que dans d'autres métiers au X microbes et virus qui circulent dans leur établissement.

S'il est souvent fait allusion dans les médias à l'absentéisme des professeurs, c'est souvent par méconnaissance de leurs conditions de travail, des réalités, au quotidien, de leur métier. De nombreux professeurs mal formés, mal préparés, peuvent être confrontés à des problème d'extinction de voix, qu'il est difficile de résoudre. Il est important pour cela de bien connaître et travailler sa voix, tel un comédien, dès le début de sa carrière. Toute affection vocale mineure doit détourner du métier de professeur car se sera un motif de grande souffrance au travail, conduisant à l'inaptitude au métier de professeur, en cas d'adénome sur les cordes vocales.

Les professeurs des écoles doivent faire attention que leurs petits élèves n'attrapent pas des puces dans leurs cheveux. Les professeurs des écoles et de collèges attrapent souvent des gastro-entérites, des rhinopharyngites, des angines, des grippes. 

Depuis mars 2020 est apparu un nouveau virus, le coronavirus, qui expose les professeurs à cette maladie contagieuse qui déclenche des complications respiratoires et organiques multiples, pouvant parfois être mortelle. Plus le professeur est âgé, plus le risque est important, dépendant notamment de ses éventuels problèmes de santé.

L'effet de masse dans un collège (400 à 1200 élèves), dans un lycée (400 à 3.000 élèves) engendre une circulation des microbes et virus plus grande qu'en école primaire ou maternelle, où les enfants ne risquent quasiment rien d'après les études épidémiologiques, sauf en cas de problèmes de santé rendant plus réactifs les enfants concernés à l'agression virale du coronavirus.

Du 16 mars au 11 mai 2020, toute la France a été confinée pour tenter d'endiguer la menace croissante que constituait en France l'épidémie de coronavirus. Les professeurs ont dû rapidement s'adapter au télé-travail et une partie a fait preuve de créativité (chaîne You Tube, classes virtuelles, web-radio, conceptions de cours originaux, etc).

L'Education nationale a su de ce fait bien protéger ses professeurs, en mettant en place un service d'appel pour ceux qui auraient eu des difficultés d'ordre psychologique (écoute de psychologues et de référents mobilité). das le cadre de la politique de confinement et de prise en charge du chômage partiel pour des millions de salariés, l'Etat lui aussi, pour ses professeurs, a permis à ceux dont la santé présentait des risques, de rester en télétravail jusqu'au 4 juillet sur certificat médical et/ou arrêt maladie. 

A partir du 11 mai 2020, les professeurs des écoles ont ou reprendre en maternelle et primaire, et à partir du 18 mai, les professeurs ont pu reprendre leur enseignement au collège, pour ceux qui s'y sont portés volontaires.

Au 25 juin 2020, l'Education nationale indiquait que 85% des professeurs avaient repris leur activité devant élèves.

Pour faire face aux multiples risques de contagion, l'Education nationale a mis en place un protocole exigeant de reprise des écoles, s'inspirant des recommandations des experts médicaux. Ce protocole a permis plusieurs expérimentations successives, protégeant au maximum du possible des élèves et leurs professeurs.

Il n'y a bien entendu pas de "risque zéro", étant donné que l'Education nationale ne peut assurer la distanciation entre les personnes, le respect des gestes barrières, et l'hygiène de tous (port du masque obligatoire en collège pour les élèves et les professeurs, port du masque pour les professeurs en école, gel hydroalcoolique en abondance et dans toutes les classes, et dès l'entrée et à la sortie de chaque école et collège) que dans ses établissements scolaires, sans maîtrise possible des trajets école-domicile ni de ce qu'il se passe en-dehors des établissements.

De ce fait, le tableau de recensement des cas de contamination au coronavirus placés ci-dessous ne rend compte que des faits relatés par les médias dans les départements des académies de France (métropole et outre-mer). Ils constituent juste un indicateur de la propagation de la maladie selon les départements; les académies, et les types de remédiation mis en place ici et là. La lecture de chaque article de presse fournit un ensemble d'indicateurs sur les modes de gestion académiques des situations de covid19 dans telle école ou tel collège. Cela peut permettre d'analyser ce qui a semblé le plus raisonnable pour ne pas paniquer à l'excès les personnels et élèves des établissements concernés.

Pour notre dispositif associatif d'Aide aux Profs, recenser les cas d'établissements scolaires où l'apparition du Coronavirus a conduit à diverses mesures de protection, est un travail de présentation de la palette des mesures que prennent les académies pour protéger les personnels d'enseignement, puisque chacun sait qu'il y a juste 1 médecin du travail pour 10.000 professeurs dans l'ensemble de l'Education nationale en France.

Notre dispositif agit en prévention plutôt qu'en remédiation. Le recensement ci-dessous se limite au relais d'information et de concentration de ce que diffusent les médias. 

Consultez cette carte de France actualisée quotidiennement.

Cliquez sur chaque point de couleur pour consulter l'article de presse relatant les cas d'enfants, de parents, d'agents administratifs, de personnels d'enseignement et de direction ayant été testés positifs au covid19 dans une école ou un collège.

Toutes les académies ont au moins un établissement scolaire où le coronavirus a fait sa réapparition.

Les réactions des académies sont très différentes:

- certaines ferment aussitôt l'établissement où apparaît un cas positif 

- d'autres préfèrent garder l'établissement ouvert après avoir mis le cas positif en quatorzaine et tous ceux qu'il a cotoyés (élèves, professeurs, parents)

Cette carte est actualisée par un réseau de professeurs qui n'a pas de contact avec Aide aux Profs. Toutefois nous saluons leur initiative de grande importance, dans le contexte actuel.

Il est inquiétant de constater que les cas de covid19 sont de plus en plus fréquents au fil du mois de juin.

Il est heureux que les congés estivaux débutent le 4 juillet, mais il est évident que beaucoup d'enfants et adolescents et adultes auront contracté le virus lors de cette courte reprise des écoles et des collèges et que leur gâchera leur été.

Une reprise aussi courte était-elle bien nécessaire par égard pour la santé de tous au sein d'un Ministère de l'Education nationale dont la médecine du travail se limite à 68 équivalents temps plein de médecins pour 857.000 professeurs ?

Consultez cette carte de France actualisée quotidiennement.